Les classes de CM1-CM2 de l’école du Roselin, à Gouvix (RPI de Gouvix-Urville-Cauvicourt), et de l’école Notre-Dame-de-Lourdes, à Urville, assisteront, le 6 juin, à la cérémonie organisée dans le cadre du 70e anniversaire du Débarquement, au cimetière militaire polonais d’Urville. Une cérémonie qui se déroulera en présence de François Hollande, président de la République française, et de Bronislaw Komorowski, président de la République de Pologne.
Les élèves se préparent à cet événement depuis plusieurs semaines. « Cela fait au moins deux mois que travaillons sur la Seconde Guerre mondiale », confirme ainsi Marine Catherine, institutrice des cours moyens de Gouvix. Les enfants ont notamment visité le Mémorial de Coudehard-Montormel dans l’Orne, situé au coeur de la poche de Falaise où les armées allemandes furent encerclées en août 1944.
« Un grand sentiment de tristesse »
« Nous avons été dans le couloir de la mort. Cela procure un grand sentiment de tristesse», raconte Lindsay, qui a été très marquée par cette découverte. À l’image de ses petits camarades. « J’ai été impressionné par les impacts de balles qui sont restés sur le site »,se souvient Paul.
L’autre grand moment de cette étude a été la venue, au mois d’avril, d’Edouard Podyma, vétéran de la 2e DB polonaise, le héros local habitant de Gouvix, qui a participé aux combats de la poche de Falaise. « Il a répondu à l’appel de Charles de Gaulle », dit, admiratif, Quentin. « Il a réussi à survivre pendant la guerre et à sauver du matériel militaire, notamment deux radios par lesquelles il a communiqué », souligne Nicolas.
De son côté, la classe de CM1-CM2 de l’école Notre-Dame-de-Lourdes a davantage travaillé sur l’Occupation. « Des habitants d’Urville, qui étaient enfants en 1944, sont venus nous raconter leur vie quotidienne à cette époque, explique Maya. On a réalisé ce qu’ils ont vécu. »
À des années lumières de leur quotidien actuel. « Ils ont appris ce qu’étaient les galoches, les doryphores, la traite des vaches après la classe, la sévérité des maîtres, l’exode », décrit Marie-Jo Decourtis, leur institutrice.
Ils ont été sensibles en outre au témoignage de Marie-Rose Bouchard, infirmière au Bon-Sauveur, à Caen, lors des bombardements de la ville. « Elle a été réquisitionnée pour soigner les malades, raconte Morgan. Cela a été difficile. Il y avait beaucoup de blessés. »
Et, au final, une belle histoire dans cette tragédie. « Elle a épousé un blessé arrivé dans un état grave et qu’elle a soigné. »